ÉQUIPEMENT OU DÉLÉGATION : CHOISIR LA BONNE FORMULE ?
14/11/20165 min de lecture
EMMANUEL ETESSE CONSEILLER COGEDIS
Tordons le cou à l'idée qu'on achète du matériel pour réduire l'impôt. Un investissement représente toujours une charge, qui doit être justifiée.
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Dans un contexte économique difficile, toutes les entreprises gardent un oeil attentif sur l'évolution des charges. Pour les élevages laitiers, la maîtrise des charges de structure est un enjeu majeur. Avant d'investir, il est essentiel de vérifier qu'il n'existe pas d'alternative plus efficace et économique, comme la délégation à un prestataire extérieur. Le poids des charges de structure liées à la mécanisation ne cesse de grimper dans les élevages laitiers : une hausse de 20 % en cinq ans. Plus que jamais, la décision d'investir dans du matériel doit être raisonnée. Il faut commencer par tordre le cou à une idée reçue qui consiste à dire que pour payer moins d'impôts, il suffit d'acheter du matériel. Un amortissement traduit toujours une perte de valeur et ce n'est donc absolument pas une charge « cadeau ». Tout achat doit être le fruit d'une réflexion. Dans un premier temps, il faut définir le besoin. On peut chercher à améliorer les conditions de travail (temps et confort). Mais d'autres solutions techniques sur l'exploitation ne peuvent-elles pas éviter cette dépense ? Pour caricaturer, est-ce vraiment utile de remplir son hangar de matériel agricole pour quelques dizaines d'hectares par an ? Réaliser un audit du parc permet de connaître le coût horaire du matériel. On pourra ainsi déterminer le coût de fonctionnement du matériel en fonction de son degré d'utilisation. L'exploitant peut alors décider de le conserver, de le remplacer en copropriété ou en Cuma, ou bien encore de déléguer en utilisant les services d'une entreprise de travaux agricoles (ETA).